On se sert d’un tableau en carton, (ou en bois) à compartiments séparés, sur lequel il y a :
- un Roi de coeur,
- une Dame de pique,
- un Valet de trèfle,
- un dix de carreau,
- et au milieu, un NAIN JAUNE, tenant un sept de carreau.
On joue avec un jeu de 52 cartes.
Il faut être trois joueurs au moins, huit au plus.
On tire à qui donnera, et l’on donne de la façon suivante :
A chacun
- 15 cartes si l’on est 3 >> il reste 7 au talon.
- 12 cartes si l’on est 4 >> il reste 4 au talon.
- 9 cartes si l’on est 5 >> il reste 7
- 8 cartes si l’on est 6 >> il reste 4
- 7 cartes si l’on est 7 >> il reste 3
- 6 cartes si l’on est 8 >> il reste 4
Le premier en cartes attaque d’où il veut.
Exemple :
S’il a en main 4 cartes se suivant : neuf, dix, Valet, Dame.
Il les bat successivement et dit : « Sans Roi. »
Le suivant continue, s’il a un Roi et une suite, joue Roi, as, sept, ne pouvant aller au delà, il dit : « Sans huit. »
C’est le voisin de droite qui continue et ainsi de suite. Quand on n’a pas la carte nécessaire pour continuer immédiatement, on passe.
Il peut arriver, par exemple, après qu’on ait joué, que l’un après l’autre, huit, neuf, dix, Valet, personne ne puisse continuer, n’ayant pas de Dame.
Comme on ne peut s’arrêter, celui qui a mis le Valet continue avec la première carte qui suit la Dame manquante, soit Roi, soit As, soit sept, etc.
Celui qui a jeté le premier sa dernière carte a gagné. Il reçoit autant de jetons que chaque joueur a encore de points dans les cartes qui lui restent :
- l’as comptant pour 1,
- les figures pour 10
- et les autres pour leur valeur.
Avant de commencer, on a décidé de la valeur des jetons, si l’on ne joue pas avec des sous et l’on a garni le tableau de la manière suivante :
- Chacun met 1 jeton sur le dix de carreau.
- 2 jetons sur le Valet de trèfle.
- 3 jetons sur la Dame de Pique.
- 4 jetons sur le Roi de coeur.
- 5 jetons sur le Nain jaune (7 de carreau).
Et chaque fois qu’on rabat les cartes, on refait la même mise.
Celui qui a en main une des cartes de ce tableau doit essayer de s’en débarrasser au plus vite car :
- il ramasse immédiatement tout la mise qui est sur elle au tableau.
- parce que si elle lui reste, il est forcé de doubler cette mise sans préjudice de la mise ordinaire.
Exemple :
S’il a le Roi de coeur. On joue à 6 personnes, chacun ayant misé sur le tableau et sur ce même roi de coeur, 4 jetons. Il y a donc 24 jetons en tout.
>> S’il se débarrasse de son Roi de coeur, il prend ces 24 jetons.
Et comme on recommence la mise, chaque fois, avant de rebattre, il met, au tableau, comme les autres joueurs, la mise ordinaire.
Il peut se faire qu’une mise soit ainsi triplée, quintuplée.
Prenons toujours le Roi de coeur.
- Au début, il y avait dessus, au tableau : 24.
- Un joueur n’ayant pu s’en défaire a dû le doubler, soit : 24
- Les six joueurs font une nouvelle mise de 4 jetons chacun soit : 24
- Ce qui produit : 72
- Au coup suivant, un autre joueur peut s’en débarrasser et est forcé de le doubler, soit : 72
- Les six joueurs font une nouvelle mise de 4 jetons chacun, soit : 24
- Ce qui produit : 168
- Le coup d’après, il peut encore arriver à un joueur de doubler, soit : 168
- Les 6 joueurs font leur mise : 24
- Ce qui produit : 360
- Au coup suivant, celui qui a le roi de coeur et qui peut s’en débarrasser, ramasse donc 360 jetons.
- De même pour les autres cartes du tableau